Un mandat d'élu n'est pas une propriété personnelle, nous avons des responsabilités !

Publié le par Ia Ora Te Fenua Web

 

Nous accueillons cette semaine madame Marie-Luce Penchard, ministre en charge de l’Outre-Mer, et les sujets d’actualité touchant l’Etat ne manquent pas. Comme si tout se précipitait : le futur plan quadriennal des formations à l’Université de la Polynésie française, la réforme des retraites qui touchent les salariés de l’Etat, les réticences de l’AFD (établissement public de l’Etat spécialisé dans le financement des collectivités locales) à répondre favorablement à la demande d’emprunt du président Tong Sang, le fameux rapport Bolliet.… et la réforme de la loi organique, notamment en matière électorale.

 

Du côté de l’Etat on sent que le vent de réforme se fait plus fort, mais on ne sent pas hélas, en complémentarité la réalité des réformes profondes côté polynésien : le gouvernement parle de la nécessité de faire des économies et des réformes mais n’agit pas (la PSG, les réformes administratives, fiscales, …). Par immobilisme, parce qu’il est otage de l’assemblée où l’UPLD et le Tahoera’a « font la majorité » pour des choix très critiquables et surtout des discussions à n’en plus finir. Pour humilier Gaston Tong Sang et son gouvernement ? Pour préparer un renversement ? Franchement est-ce responsable quand il y a le feu à la maison, quand la fracture sociale s’aggrave de jour en jour pour ceux qui souffrent avec leurs familles d’une précarité aggravée, conduisant à l’angoisse du lendemain, à la violence ?

 

Un mandat d’élu ce n’est pas une propriété personnelle. La responsabilité de gouverner ce n’est pas mettre en avant ses envies. Et ceux qui suivent aveuglément les directives de leurs chefs, en fermant leurs oreilles, leur bouche et peut être leur conscience engagent aussi leur responsabilité.

 

Nous, les six de Ia Ora Te Fenua, sommes inquiets. Inquiets des conséquences de l’intransigeance de l’Etat comme un écho de la déliquescence de la gouvernance de notre pays. Nous restons sur notre ligne de conduite : critiques mais constructifs. Nous étudions les dossiers à fond (comme celui de la publicité comparative présentée dans le focus ci-après), présentons des propositions (par exemple l’encadrement des CPIA au sein des services municipaux aux Iles du vent), incitons à construire notre futur sur la base de plans d’avenir (schéma de développement à moyen et long terme, politique globale et pérenne de prévention).

 

Armelle MERCERON

Publié dans Editorial NEWSLETTER

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article